mercredi 5 octobre 2022

Photos de commerces montois de 1880 à 1939

 


Photos de commerces montois de 1880 à 1939.
Préface par Christiane Piérard.

Mons, Association des Montois Cayaux, 2000.

 


 

In-4° (207 x 297 mm.) broché, XII, 176 p., très nombreuses reproductions photographiques en noir, (collection « À la Recherche du Temps Passé... »), exemplaire en parfait état.


Extrait de la préface :
   Au 19ème siècle, l'individualisation des occupations économiques se développa et les commerces de détail proliférèrent rapidement. Lorsque paraît la possibilité de fixer l'image de la réussite d'une entreprise par la photographie, les commerçants, fiers à juste titre du résultat de leur travail, ne comptant ni leurs heures de prestations ni celles de leur personnel – souvent féminin et rétribué tant en nature qu'en espèces – font poser l'équipe active devant la vitrine dûment marquée de leur nom et de leur raison sociale.
   L'enseigne joue un rôle de mémoire autant que le nom du commerçant ; qui ne se souvient de « La Ménagère » ? au point que certains appellent encore ainsi le Blan Levrié plus de vingt ans après sa restauration et son changement d'affectation ; le « P'tit Bâtisse », les Béguines du Fort Lillo qui avant 1940 vendaient encore, au mètre, en « aunage », du beau tissu de lin pour draps de lit et pour essuies, « Le Chat Noir », « Nicolas » pour les chaussures et tant d'autres enseignes et noms dont tous ceux d'entre nous qui ont dépassé septante ans se souviennent ! La Ville de Londres, Caillet-Sury, La Parisienne etc.. etc.. sont encore dans la mémoire des quinquagénaires. Et l'Indépendance (construite sur les plans de Vleugels et actuel Mundaneum) coopérative et premier magasin à rayons multiples à Mons où les clients trouvaient aussi bien les denrées alimentaires (au poids servies dans des sacs de papier jaune, solide et résistant), que les appareils ménagers, les tissus pour rideaux et tentures, le linge de corps en interlock, les aunages au mètre pour draps, essuies, vêtements ! le personnel motivé et spécialisé y faisait carrière à son rayon ; ces dames connaissaient leurs clientes, échangeaient avis et conseils en toute convivialité. L'Indépendance a traversé la guerre 1940-1945, la période du « ravitaillement », des timbres du rationnement et ferma ses portes en 1974 sans doute dépassée par la concurrence du nouveau commerce, celui des grandes surfaces anonymes. À présent maints magasins sont subordonnés à des sociétés multinationales qui ouvrent ou ferment leurs filiales au gré des fluctuations du marché international et des délocalisations ; les commerçants n'habitent plus sur leur lieu de travail, les étages des magasins sont abandonnés, mal entretenus car seule l'apparence du rez-de-chaussée doit appâter le client... et le piétonnier meurt la nuit venue ! Même les cinémas ont fui vers l'extérieur.
   Ce livre illustré publié en 2000, montre l'image de Mons économique, vivant, actif, convivial, celui des Montois résidant à Mons, derrière la boutique et à l'étage du magasin. Et quel enchantement c'était lorsqu'on pénétrait dans la maison des Demoiselles Thiébaut (petites cousines du peintre Antoine Bourlard) qui vendaient de la lingerie fine, de la broderie, des chefs d'œuvre de délicatesse, et mieux encore lorsqu'on avait le privilège de pénétrer dans la vaste cuisine tout émaillée de carreaux immaculés où, seule tache noire, la pompe à balancier se détachait sur toute cette blancheur ! Et l'orfèvrerie Pohl où scintillaient les mille feux allumés par les biseaux des glaces et des miroirs des armoires présentoirs : un éblouissement qui grâce à l'actuel commerçant retrouve peu à peu son éclat originel.

20 euros (code de commande : 32512).


 Si vous souhaitez obtenir d'autres informations n'hésitez à pas à me questionner (b.waterlot@hotmail.com).
Ce livre peut être retiré à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
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