Photos de commerces montois de 1880 à 1939.
Préface par Christiane Piérard.
Mons, Association des Montois Cayaux, 2000.
In-4° (207 x 297 mm.) broché, XII, 176 p., très nombreuses reproductions photographiques en noir, (collection « À la Recherche du Temps Passé... »), exemplaire en parfait état.
Extrait de la préface
:
Au
19ème siècle, l'individualisation des occupations
économiques se développa et les commerces de détail
proliférèrent rapidement. Lorsque paraît
la possibilité de fixer l'image de la réussite
d'une entreprise par la photographie, les commerçants,
fiers à juste titre du résultat de leur travail,
ne comptant ni leurs heures de prestations ni celles de leur
personnel – souvent féminin et rétribué
tant en nature qu'en espèces – font poser l'équipe
active devant la vitrine dûment marquée de leur
nom et de leur raison sociale.
L'enseigne joue un rôle de mémoire
autant que le nom du commerçant ; qui ne se souvient
de « La Ménagère » ?
au point que certains appellent encore ainsi le Blan Levrié
plus de vingt ans après sa restauration et son changement
d'affectation ; le « P'tit Bâtisse »,
les Béguines du Fort Lillo qui avant 1940 vendaient encore,
au mètre, en « aunage », du beau
tissu de lin pour draps de lit et pour essuies, « Le
Chat Noir », « Nicolas » pour
les chaussures et tant d'autres enseignes et noms dont tous ceux
d'entre nous qui ont dépassé septante ans se souviennent !
La Ville de Londres, Caillet-Sury, La Parisienne etc.. etc..
sont encore dans la mémoire des quinquagénaires.
Et l'Indépendance (construite sur les plans de Vleugels
et actuel Mundaneum) coopérative et premier magasin à
rayons multiples à Mons où les clients trouvaient
aussi bien les denrées alimentaires (au poids servies
dans des sacs de papier jaune, solide et résistant), que
les appareils ménagers, les tissus pour rideaux et tentures,
le linge de corps en interlock, les aunages au mètre pour
draps, essuies, vêtements ! le personnel motivé
et spécialisé y faisait carrière à
son rayon ; ces dames connaissaient leurs clientes, échangeaient
avis et conseils en toute convivialité. L'Indépendance
a traversé la guerre 1940-1945, la période du « ravitaillement »,
des timbres du rationnement et ferma ses portes en 1974 sans
doute dépassée par la concurrence du nouveau commerce,
celui des grandes surfaces anonymes. À présent
maints magasins sont subordonnés à des sociétés
multinationales qui ouvrent ou ferment leurs filiales au gré
des fluctuations du marché international et des délocalisations ;
les commerçants n'habitent plus sur leur lieu de travail,
les étages des magasins sont abandonnés, mal entretenus
car seule l'apparence du rez-de-chaussée doit appâter
le client... et le piétonnier meurt la nuit venue !
Même les cinémas ont fui vers l'extérieur.
Ce livre illustré publié en 2000,
montre l'image de Mons économique, vivant, actif, convivial,
celui des Montois résidant à Mons, derrière
la boutique et à l'étage du magasin. Et quel enchantement
c'était lorsqu'on pénétrait dans la maison
des Demoiselles Thiébaut (petites cousines du peintre
Antoine Bourlard) qui vendaient de la lingerie fine, de la broderie,
des chefs d'œuvre de délicatesse, et mieux encore
lorsqu'on avait le privilège de pénétrer
dans la vaste cuisine tout émaillée de carreaux
immaculés où, seule tache noire, la pompe à
balancier se détachait sur toute cette blancheur !
Et l'orfèvrerie Pohl où scintillaient les mille
feux allumés par les biseaux des glaces et des miroirs
des armoires présentoirs : un éblouissement
qui grâce à l'actuel commerçant retrouve
peu à peu son éclat originel.
20 euros (code de commande : 32512).
Si vous souhaitez obtenir d'autres informations n'hésitez à pas à me questionner (b.waterlot@hotmail.com).
Ce livre peut être retiré à l'adresse figurant dans l'en-tête du blog.
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devrait être expédié, cela me permettra de vous indiquer les modalités
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